Valérie Bergère – Présidente du gymnase du management
promotion 1989 du campus de Paris
Pouvez-vous décrire votre parcours professionnel en quelques lignes ?
Après mon diplôme de Psycho-Prat, j’ai connu 3 grandes aventures professionnelles.
Tout d’abord, salariée pendant 8 ans dans un cabinet de chasse de tête puis au sein du Groupe BPI, j’intervenais dans l’accompagnement de salariés en reconversion, notamment pour les sociétés Air France, Crédit Lyonnais, Société générale.
En 1998, j’ai démissionné pour mon monter ma 1re activité indépendante de prestations de développement des
compétences, Excamino.
Entre 1998 et 2010, j’ai pu lancer de nombreuses formations dans le domaine du management et des soft skills,
travaillé avec plusieurs grands groupes, ce qui m’a donné l’impulsion pour l’étape suivante.
En 2010, j’ai créé, avec mon associée Catherine Barbon, le Gymnase du Management, spécialisé dans le blended learning, mix de formations en présentiel et en distanciel.
A l’époque, le e-learning n’était qu’à l’état de projet en France . C’était un vrai défi de proposer des formations management en ligne, qui plus est des formations courtes de type vidéo-learning, tant on n’imaginait pas pouvoir apprendre autrement qu’en présentiel ! Très rapidement, de grands groupes tels que PSA, VINCI, nous ont fait confiance et nous avons pu déployer une offre pédagogique complète, à destination des managers, en français
et en anglais.
Aujourd’hui, nous concevons des programmes composés de modules digitaux, ateliers et classes virtuelles, codéveloppement, pour des clients tels que Safran, Ariane Group, Harmonie Mutuelle, Banque de France, Véolia, RTE…
Notre équipe est constituée de quatre personnes et nous nous appuyons sur un important réseau de fidèles prestataires, pour la partie animation, création vidéo et graphique.
Quelles sont vos responsabilités dans votre poste actuel ?
Je suis Présidente du Gymnase du management, en charge de l’ingénierie pédagogique, du développement commercial, de l’animation de l’équipe des formateurs.
Mon associée Catherine Barbon que je connais depuis 20 ans est chargée de l’aspect coordination de projets, communication et, elle aussi, du développement commercial.
Qu’est-ce qui vous plait le plus dans votre poste ?
Ce qui me plait le plus reste l’innovation pédagogique, la création de nouveaux contenus et parcours.
Nous sommes confrontés à une actualité de plus en plus volatile ; les demandes des apprenants et des entreprises évoluent sans cesse.
Ainsi, nous créons en permanence de nouveaux contenus pour qu’ils soient adaptés aux exigences
des entreprises. Nous développons ce que nous appelons des offres sur étagère et des offres sur mesure. Nous disposons actuellement d’un catalogue référant une centaine de thématiques et nous adaptons continuellement cette offre pour couvrir l’évolution du monde du travail. Je peux vous citer, par exemple, nos 2 dernières productions, issues de demandes clients autour des incivilités au travail et de la collaboration intergénérationnelle.
Comment les années à l’École de Psychologues Praticiens vous ont aidé(e) dans votre parcours ?
Pendant mes études à l’École de Psychologues Praticiens, j’ai suivi la spécialité Psychologie des organisations sur le campus de Paris.
Cet enseignement reçu m’a aidée à poser des problématiques, à me questionner sur des idées reçues et à développer une rigueur intellectuelle.
En 5e année, j’ai un souvenir marquant au sujet du cours sur le modèle de Palo Alto qui m’a beaucoup inspirée à l’époque et m’inspire encore aujourd’hui. Je me suis formée pendant plusieurs années, au sein de l’Ecole du Paradoxe, à l’approche systémique et paradoxale. Et nos contenus pédagogiques sont fortement empreints de cette approche.
Quel cours ou quel(le) enseignant(e) vous a particulièrement marqué ?
Je me souviens particulièrement d’un cours qui nous invitait à questionner nos certitudes, à remettre en cause les idées reçues. Nous avions à lire des ouvrages qui offraient de nouveaux points de vue pour moi. J’ai en tête « Échec et maths » de Stella Baruk, qui m’avait beaucoup marquée. Ou « Mars » de Fritz Zorn…Ce cours était un vrai régal !
Qu’avez-vous appris de vos stages effectués pendant vos études à l’École de Psychologues Praticiens ?
Ils n’ont peut-être pas été aussi riches que ceux proposés aujourd’hui aux étudiants mais j’y ai fait des rencontres intéressantes et j’aimais beaucoup l’alternance entre cours et terrain.
Dans mon stage de 5e année, j’ai découvert l’univers de la chasse de tête et du recrutement, ce qui a orienté mon début de carrière.
Étiez-vous dans une association ? Si oui, laquelle ? Quels souvenirs en gardez-vous ?
Je suis promotion 89 et à l’époque, aucune association étudiante n’existait. Si je devais reprendre mes études, je referais sans hésiter ce même choix. Mais je m’orienterais vers les Neurosciences, domaine qui me passionne mais dont on ne parlait pas dans les années 80.
Dans cette école, j’ai toujours ressenti une grande sensation de famille. Depuis, j’ai souvent recommandé l’Ecole de Psychologues Praticiens dont je garde un excellent souvenir.
Avez-vous une expérience à l’international à l’École de Psychologues Praticiens ou dans la suite de votre parcours ? Si oui, que vous a-t-elle apporté
Lors de mon cursus, je n’ai pas eu l’occasion de partir à l’international, ce qui restait encore de l’ordre de l’exception à l’époque. Cependant, pour exercer mon activité, je travaille avec des entreprises qui sont implantées à l’international et nous proposons des modules de formation, en français et en anglais, qui couvrent des besoins pour des entreprises basées dans le monde entier.
Avez-vous déjà suivi une ou plusieurs formations à Psychoprat’ Formation Continue ? Si oui, laquelle ? Les recommanderiez-vous ?
Non, je n’ai pas encore eu l’occasion de participer à l’une des formations proposées. Cela me parait pertinent, cependant, je travaille à un rythme soutenu et j’avoue ne plus consacrer, ces dernières années, assez de temps à ma formation continue.
Je serai intéressée par les thématiques autour du co-développement et des interventions systémiques.
Racontez-nous un souvenir ou une anecdote de vos années à l’École de Psychologues Praticiens ?
Je me souviens que nous devions préparer un exposé sur les thérapies cognitives et comportementales.
Nous étions un petit groupe de travail de 4-5 étudiants.
Ce travail s’est avéré passionnant, nous avions interviewé des spécialistes du domaine, lu de nombreux ouvrages sur ce thème.
J’étais émerveillée de constater que la psychanalyse n’était pas la seule piste thérapeutique (à l’époque, elle était vraiment dominante).
Quel(s) conseil(s) donneriez-vous à un étudiant de l’École de Psychologues Praticiens ?
Je leur conseillerais sans hésiter de diversifier leurs expériences lors des stages qui sont nombreux à l’EPP
De profiter, si cela leur est possible, d’une expérience à l’international
De participer à la vie associative qui est aussi une façon de se former, et de lire, assister à des conférences etc.
En conclusion de provoquer les opportunités pour que leur expérience soit la plus variée possible avant d’effectuer leur premier choix professionnel et de cultiver sans cesse leur curiosité intellectuelle et humaine, qualité selon moi essentielle pour un(e) psychologue aujourd’hui !