Il y a quelque temps, nous avons interviewé deux de nos étudiantes de 4e année, Eva Benilsi du campus de Paris et Savanah Bonnard du campus de Lyon. Elles sont parties un semestre au Canada dans le cadre de leurs études, voici leurs témoignages :
« Sans hésiter, je recommanderai cette expérience, extrêmement riche tant d’un point du point de vue personnel que professionnel. » Éva B.
« Ce qui est le plus dur ce n’est pas de partir, c’est de revenir. » Savannah B.
Pouvez-vous nous décrire votre expérience ?
EB : Mon échange au Canada a duré 5 mois et il est difficile de le résumer en quelques lignes. J’ai eu l’occasion de voyager et de découvrir de nombreuses villes du Canada, de découvrir la culture canadienne et de vivre en colocation pour la première fois. J’ai aussi pu appréhender une nouvelle manière de voir la psychologie sur un autre continent que le nôtre et cela a été très enrichissant.
SB : Depuis mon entrée à l’École de Psychologues Praticiens en L1, j’avais ce désir de partir au Canada. Alors, quand j’ai su que je partais, j’étais aux anges. Là-bas, j’ai pu découvrir une autre culture, avec ses façons de faire, de vivre, d’apprendre, avec un climat totalement différent à celui de la France. On a eu l’opportunité de voyager dans d’autres villes, de découvrir des paysages que l’on ne connaissait pas. On a aussi eu l’occasion de découvrir le sport national canadien et de toutes ces découvertes, je n’en retiens que du positif.
Quel impact a eu cette expérience sur votre vie ?
EB : Malgré de l’appréhension durant les préparatifs de mon échange, je savais au fond que j’allais vivre une des meilleures expériences de ma vie. J’ai gagné en assurance, en autonomie et en confiance en moi. J’ai pris conscience que je pouvais parfois me freiner dans certains projets à cause de l’appréhension et mon échange au Canada m’a permis de me prouver à moi-même que j’en étais capable.
SB : Partir vivre à l’étranger plusieurs mois c’est une expérience qui vous change, vous revenez différent. Je suis partie 4 mois à Gatineau et j’ai l’impression d’y avoir passer plusieurs années, j’ai appris beaucoup de choses sur moi et j’ai appris à vivre autrement. Je ne saurais trop décrire ce que cela a fait en moi mais je suis revenue plus confiante, et avec une vision du monde complètement différente. Je suis aussi revenue avec l’envie de repartir après mon cursus et pourquoi pas de faire de l’humanitaire pour continuer à voyager tout en faisant de la psychologie.
Vous avez eu la chance de partager cette expérience avec une étudiante de l’autre campus, qu’est-ce que cela vous a apporté ?
EB : J’ai en effet eu l’occasion de partir vivre cette expérience avec Savannah, une étudiante de Lyon. Par l’intermédiaire de nos échanges tout au long du séjour, j’ai pu découvrir le campus de Lyon dont on nous parle assez peu. Nous avons pu échanger sur la formation que l’on reçoit chacune sur les 2 campus. Aussi, l’École de Psychologues Praticiens reste une petite école et j’ai adoré pouvoir rencontrer une nouvelle personne. Ma rencontre avec Savannah a contribué à rendre mon échange inoubliable.
SB : Partager cette expérience avec Éva l’a rendu encore plus appréciable, ça m’a apporté une amie que je garderais probablement à vie. Sans elle, cette expérience n’aurait pas été la même. On a vécu ensemble sur place, ce qui nous a permis de beaucoup échanger sur ce que l’on vivait respectivement, sur nos cours, ça nous a permis de nous soutenir dans les moments plus compliqués. Également de voyager ensemble et de se créer des souvenirs à deux, finalement avec Éva on est aussi l’une pour l’autre le témoin de ce que l’on a vécu là-bas, grâce à ça on sait que tout cela était bien réel. Je suis extrêmement reconnaissante d’avoir pu faire ce voyage avec une étudiante de Paris, on n’a rarement l’occasion de se rencontrer et c’était agréable de pouvoir échanger avec quelqu’un qui a le même référentiel concernant l’École de Psychologues praticiens mais qui est dans un autre campus.
Qu’est-ce qui vous a marqué lors de votre formation ?
EB : J’ai beaucoup aimé découvrir la façon dont les Canadiens voient la psychologie et la manière dont ils l’enseignent. J’ai aimé pouvoir me rendre compte des similitudes et des disparités entre nos conceptions et la place que nous accordons à la psychologie dans le processus de soin.
SB : Avant de partir j’avais une vision très fantasmée autour de la formation au Canada et finalement j’avoue avoir été un peu déçue. Je m’attendais à plus de pratique, et en fait, les cours sont très théoriques et il faut apprendre par cœur. Néanmoins c’était intéressant de voir comment la psychologie, la santé mentale et la maladie mentale sont appréhendées au Québec.
Qu’avez-vous préféré lors de votre formation ?
EB : J’ai apprécié les différents échanges avec les professeurs dans les différents cours, et notamment lorsqu’ils s’intéressaient à la conception que nous avons de la psychologie en France. C’était très riche de pouvoir partager avec la classe et les professeurs autour de la psychologie.
SB : Les échanges avec les professeurs qui étaient très faciles.
Quel a été votre cours préféré ? Et pourquoi ?
EB : Mon cours préféré s’intitulait « Auteurs de violences sexuelles ». Il s’agissait d’un cours intensif dispensé sur 4 week-ends entiers, que j’avais choisi car je me destine à me spécialiser dans le secteur judiciaire par la suite. Il s’agit d’une matière qui n’est pas enseignée à Psychoprat que je voulais découvrir. J’ai beaucoup apprécié les échanges honnêtes avec la professeure sur ce sujet méconnu et extrêmement sensible. En l’espace de 4 week-ends, nous avons exploré de nombreux thèmes, toujours illustrés par des cas pratiques issus de la carrière de l’enseignante.
SB : « Théorie et techniques de l’entrevue » parce que l’on a appris comment un psychothérapeute travaille au Québec avec des façons de faire très expliquées, avec une démarche à suivre. C’était assez étonnant sachant qu’en France on n’apprend pas ça et surtout sachant que le professeur était d’obédience psychodynamique.
Recommanderiez-vous aux étudiants de partir ?
EB : Sans hésiter, je recommanderai cette expérience, extrêmement riche tant d’un point du point de vue personnel que professionnel. Du point de vue personnel, partir à l’étranger pour y vivre plusieurs mois nous permet de nous découvrir, d’explorer le monde, de prendre confiance en soi. Du point de vue professionnel, j’ai trouvé formidable de découvrir une autre façon de voir la psychologie ainsi que la manière dont ils l’enseignent. Le Canada est une destination incroyable au cours de notre formation car ce pays offre de nombreuses opportunités en psychologie et la recherche y est très prometteuse.
SB : Mille fois oui, je pense que peu importe où l’on part c’est une expérience qui est toujours enrichissante et qui comptera pour la vie. J’ai adoré partir et si je pouvais je le referais alors je ne peux que conseiller aux étudiants de le faire. Ce qui est le plus dur ce n’est pas de partir, c’est de revenir.
Quel a été votre meilleur souvenir lors de cette expérience ?
EB : J’ai de nombreux souvenirs, mais mon meilleur souvenir a été d’aller voir, de nombreuses fois durant mon échange, des matchs de hockey sur glace. J’ai adoré patiner sur les patinoires en plein air. L’hiver au Canada n’est pas simple mais il a une saveur magique que nous n’avons pas en France. J’ai eu aussi beaucoup de chance de voyager tous les mois environ et notamment d’aller à New York City avec ma coloc !
SB : Les matchs de Hockey qu’on est allée voir avec Éva et pouvoir patiner sur les patinoires extérieures qu’il y a dans chaque quartier.
Souhaiteriez-vous retenter une expérience à l’international ?
EB : Bien sûr que oui ! L’expérience a été incroyable et j’aimerai repartir peut-être à la fin de mon Master. J’ai adoré vivre à l’étranger !
SB : Comme j’ai pu le dire plus haut, oui cela n’a fait qu’accroitre mon envie de repartir !
