Face à l’urgence écologique et à la quête de sens qui anime notre société, une simple adaptation des méthodes d’apprentissage ne suffit plus. Il semble nécessaire de repenser fondamentalement notre approche de la formation. L’objectif ne se limite plus à l’acquisition de compétences, mais à accompagner les professionnels pour qu’ils soient capables de naviguer et de façonner un monde en transition, en intégrant pleinement les enjeux de durabilité.
L’éco-ingénierie et la frugalité ne doivent pas être perçues comme de simples contraintes, mais comme des leviers d’innovation pédagogique. Moins, c’est parfois plus, mais à condition que ce « moins » soit porteur de sens et de valeur ajoutée.
Un changement de paradigme : de l’efficacité à la durabilité
Traditionnellement, l’efficacité de la formation était mesurée en termes de rapidité d’acquisition des compétences et de retour sur investissement. Aujourd’hui, il est nécessaire d’intégrer une dimension supplémentaire : la durabilité. Cela implique de prendre en compte l’empreinte écologique de nos méthodes pédagogiques, de sensibiliser les apprenants et pédagogues aux pratiques responsables alignées avec les valeurs du développement durable.
Paradoxalement, certaines pratiques de formation courantes, comme les déplacements massifs pour des formations en présentiel ou l’utilisation intensive d’outils numériques énergivores, peuvent avoir un impact environnemental significatif (selon l’ADEME1). Il est donc fondamental d’adopter des principes d’éco-conception et de contribuer à créer une culture écocitoyenne.
Comment concilier efficacité pédagogique et responsabilité environnementale ?
Pistes d’action pour une formation plus durable :
- Favoriser l’hybridation raisonnée en combinant le meilleur du présentiel (interactions humaines, mises en situation, etc.) avec les avantages du digital (flexibilité, accessibilité) tout en maintenant un niveau d’engagement élevé. L’hybridation ne doit pas être une simple addition de présentiel et de digital, mais une véritable synergie. Comment créer une expérience d’apprentissage immersive et engageante, qui tire le meilleur parti de chaque modalité, tout en réduisant l’empreinte carbone ? L’étude de The Shift Project doit nous inciter à aller plus loin dans cette direction.
- Adopter une approche pédagogique de type « design thinking », en se focalisant sur les besoins essentiels des apprenants et en créant des expériences d’apprentissage collaboratives et itératives (basées sur la cocréation de solutions pédagogiques).
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Intégrer la durabilité dans les contenus en abordant les enjeux environnementaux, sociaux et économiques dans toutes nos disciplines, en montrant comment ils s’articulent avec les compétences métiers. Le guide « Former à la transition écologique » du Réseau Canopé, offre des pistes intéressantes pour construire aujourd’hui l’enseignement de demain.
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Professionnaliser les acteurs de la formation en accompagnant l’intégration de principes de durabilité dans les pratiques pédagogiques, sans nuire à la qualité de l’apprentissage. Il ne s’agit pas simplement de fournir des outils et des méthodes, mais de susciter une véritable prise de conscience et d’encourager l’expérimentation. Le programme de l’Unesco pour 2030 doit être une source d’inspiration et un cadre de référence en la matière.
Au-delà de la formation : un enjeu de société
En repensant la formation à l’aune de la durabilité, nous ne nous contentons pas de réduire notre impact environnemental. Nous contribuons à promouvoir une génération de professionnels conscients, d’éco-citoyens engagés, capables de transformer leurs organisations et la société dans son ensemble. C’est un enjeu de civilisation, qui exige une mobilisation collective et une vision audacieuse.
Psychoprat’ formation Continue (PPFC) se positionne comme un véritable acteur de cette transformation, en proposant des solutions de formation non seulement éco-responsables, mais aussi porteuses de sens.
